Zoom sur le sucré

Le goût sucré permettait à nos ancêtres lointains d’identifier les fruits les plus à même de leur fournir de l’énergie lorsqu’ils partaient en cueillette. Généralement, le sucré indique en effet la présence d’une famille de molécules appelée carbohydrates qui sont une source majeure d’énergie pour notre corps. Le glucose, que l’on trouve dans le sucre, est en quelque sorte le carburant de nos cellules. C’est lui qui permet par exemple à nos muscles de se contracter. Le glucose est aussi crucial pour le fonctionnement de notre cerveau : lorsque nous sommes au repos, 60% de la consommation de glucose par notre organisme est faite par notre cerveau.

L’homme n’est pas le seul à chercher à maximiser l’énergie qu’il consomme. La concentration de sucres contenus dans les plantes augmente au fil de la journée grâce à la photosynthèse. C’est pourquoi les herbivores comme les vaches, les chevaux, les moutons ou les lapins vont préférer manger de l’herbe en fin de journée lorsque la concentration de sucre est la plus élevée. 

Le sucre était autrefois une denrée rare. Les hommes ne le trouvaient que dans certains aliments comme les fruits, la canne à sucre ou le miel. Les premières traces d’extraction du sucre remontent à entre 10 000 et 6 000 ans avant Jésus Christ dans le Nord Est de l’Inde avec la culture des cannes à sucre. Il est ensuite adopté par les arabes. Ce n’est qu’au Moyen-Âge, lors des croisades, que le monde occidental le découvre. D’ailleurs, le terme « sucre » provient du terme italien « zucchero », lui-même emprunté à l’arabe « sukkar », mot d’origine indienne, en sanscrit « çârkara ». D’abord réservé aux apothicaires et aux élites, il ne devient un ingrédient de la cuisine occidentale qu’au XVIIème siècle grâce à l’amélioration des rendements des techniques de production.

Et si les enfants ont une appétence toute particulière pour les sucreries, c’est aussi parce qu’ils ont un besoin prononcé en énergie. Cela diminue normalement avec les années…

Déclinaisons de sucré